Campus universitaire de l'IAM
Montpellier (34)
Maîtrise d’ouvrage
Institut Agronomique Méditerranéen de Montpellier
Description
120 logements étudiants, bâtiment chercheurs, cafétéria et VRD de l’ensemble du site
Coût global
6 200 000 € HT (toutes tranches)
Ratio surface habitable
1 200 m2
SHON
5 000 m2
État d’avancement
Réception tranche 1 en octobre 2008
Réception tranche 2 en septembre 2009
Réception tranche 3 en 2010
Type de Mission
Base + SYNT
Groupement
SELARL Portal Thomas Teissier Architecture Mandataire
BET TCE : OTCE
Le caractère méditerranéen est manifeste, il est pris en compte dans tous les aspects du projet notamment, l’orientation Nord/Sud, le confort d’été, le mode de vie lié à l’usage des espaces extérieurs. Tout en favorisant les filières locales de construction, le projet est influencé par les cultures techniques et architecturales du bassin méditerranéen créant ainsi un lien évident avec tous les pays accueillant l’IAM.
La qualité et la variété des paysages du site, mais également ses contraintes physiques, nous ont conduit à une composition spatiale radicale, construire en lisière. Tous les bâtiments viennent se glisser entre deux entités paysagères (bois-prairie, verger-prairie…). Ce mode de composition présente l’avantage de laisser presque intact tous les types de paysages, chaque façade dialogue avec son paysage attenant, lequel deviendra le prolongement extérieur des studios.
Les circulations horizontales en coursives et le décloisonnement des studios permettent de profiter pleinement de la double exposition que ce soit en termes de ventilation et lumière naturelles, ou de vues. Les coursives sont directement reliées au bois au travers de passerelles disposées en fonction de l’altimétrie du terrain naturel. L’autre avantage attendu de la construction en lisière est que les coursives seront naturellement protégées du vents par le bois et la colline, les autres le seront par une série de lattes de bois disposées sur une trame irrégulière pour satisfaire aux fonctions de brise-vent et de garde corps quelles intègrent. Ce filtre autorise des vues, et crée une lumière qui rappelle celle d’un sous-bois.
L’utilisation du bois dans le projet est volontairement limitée aux seules façades Nord, aux sous-faces et coursives, ceci afin de garantir une pérennité d’aspect avec des bois d’essences locales, en effet la traçabilité des bois exotiques dits d’élevage n’est pas garantie.
En rez-de-chaussée, la pierre massive est ici utilisée en blocs de grandes dimensions pour répondre aux problèmes de surcoût liés à la main d’œuvre, c’est un matériau sain, non renouvelable mais réutilisable, économe en énergie de l’extraction à la pose, il est extrêmement pérenne et présente une bonne inertie thermique.
Les étages sont construits en brique de terre cuite de type monomur, plus léger que la pierre (R+2) ce matériau sain a également des qualités intéressantes en termes de régulation hygrométrique et thermiques.
Le projet initial utilisait le Pisé sur toutes les façades Sud mais le surcout engendré par les mesures sécuritaires liées à l’absence de DTU sur le matériau, ont cantonnées le Pisé aux pignons. Pourtant ce matériau traditionnel possède des qualités utiles dans les constructions durables modernes. Ici, dans un projet d’Institut Agronomique Méditerranéen, la terre crue accroit sa pertinence par l’évocation du travail de la terre et le dialogue qu’elle entretien avec l’autre rive de la grande bleue.